De vieilles connaissances [Kara]

° Saurel

L’âge n’avait pas que des désavantages : personne ne posait plus de questions aux vieilles excentriques de son genre, qu’elles aillent ici ou là. Cela lui seyait parfaitement – elle avait passé l’âge de justifier ses faits et gestes –, bien qu’elle soupçonnait, derrière cette indifférence notoire, un vague espoir que ses « excentricités » aient un jour raison d’elle. Ah ! les sots. Ils la sous-estimaient, comme toujours : elle leur montrerait, elle, de quel bois se chauffent les vieilles. Elle en avait enterré d’autres, et continueraient tant que sa carcasse le lui permettrait. Juste pour les faire jacasser jusqu’au bout.

D’ordinaire, elle n’usait de ce privilège que de manière bien innocente, pour prendre le soleil en paix. Ce jour-là, pourtant, ce n’était pas la paix qu’elle attendait, prélassée au bord du lac aux crocodiles. Tout au contraire : elle frissonna d’aise quand enfin une odeur familière lui chatouilla les naseaux. Comme elle l’avait espéré. Elle dodelina la tête, un moment, de droite à gauche dans l’espoir qu’il se manifeste. En vain : puisqu’il lui laissait l’honneur, elle s’en emparerait avec fierté.

« Mes yeux ne sont plus ce qu’ils étaient, mais il y a des odeurs qui ne trompent pas… Sois chou et montre-toi, que ta vieille tante puisse te voir. »

Chukara la regardait depuis un moment et sortit de derriere un tronc
"Tient...y'en a au moin une qui ne ma pas oublier"
Il approcha de sa tante
"Alors toi aussi tu vit toujours a la terre des lions
Ma chere mére ne semble pas avoir autant de fidéle qu'elle le pensait"

Elle n’avait pas bougé – pas d’un pouce. Son regard suivait d’un œil critique la démarche souple de son neveu, de sa crinière abondante aux muscles saillants de sa croupe. Elle hocha la tête, appréciatrice, sans se départir de son air nonchalant. Le lion l’aurait salué avec tout le respect du à son âge qu’elle n’aurait pas présenté un autre faciès. Un gloussement échappa bien du fond de sa poitrine, mais il n’émanait d’elle qu’assurance et satisfaction.

« Quelle allure ! Quelle puissance… cela fait si longtemps que je n’ai pas vu une telle force de la nature. Approche, Chu, viens plus près que je t’admire. Si ton père avait été moitié aussi beau que toi, bien des lionnes se seraient damnées pour le faire roi. Moi la première. »

Ses babines s’étiraient en ce qui avait du être, à une certaine époque, son sourire le plus aguicheur. Deux dents, manquantes, donnaient désormais au tableau une allure morbide dont elle s’amusait beaucoup. Le sérieux la reprit, pourtant, alors que son regard se faisait plus lointain. Elle rêvait à sa jeunesse révolue.

« Ne te détrompe pas, mon enfant : les choses ont toujours été claires entre ta mère et moi. Simba était un crétin, mais j’avais du respect pour Nala. J’ai juré à toutes les deux de ne pas m’en mêler. Pas directement… (Elle ferma les yeux, songeuse.) Sais-tu combien de petits j’ai perdu sur cette frontière même ? J’estime avoir rempli ma dette envers ta mère. »

Chukara soupira et avanca jusqu'a elle
"Malgres tout, Je ne compte pas laisser la vie a nala non plus
Je te demande juste de continuer a ne pas t'en méler tres chere tante
Je vais deja tuer mon frére, ca m'embeterai d'avoir a tuer ma tante"
Il regardit le rocher
"Scar n'était peut etre pas une force de la nature, mais son intelligence et venu a bout de Mufasa
J'ai beaucoup apprit des succes et des erreur de mon pére"

Un rire rauque, mesquin répondit au ténébreux. Quel sérieux ! et pourtant quel humour derrière ces affirmations péremptoires. Il l’amusait beaucoup, le petit de Zira. Peut-être allait-il trop loin, mais au moins témoignait-il de la hargne qui faisait défaut à la lignée de Mufasa. Elle en viendrait presque à comprendre ce qui avait attiré sa sœur entre les pattes de Scar – presque.

« Tu retardes d’une guerre, mon chou, daigna-t-elle s’expliquer enfin : Nala est morte, et sa fille n’est qu’une pimbêche. Mes condoléances, ton frère n’a aucun goût en matière de lionne… »

Elle ferma alors les yeux, pour réfléchir, puis entra dans le vif du sujet :

« Nous avons donc le premier chef d’accusation. Un peu léger pour une condamnation à mort, ne trouves-tu pas ? J’ose espérer que ton projet fratricide repose sur des bases plus solides, sans quoi j’aurai quelques difficultés à le tolérer au sein de ma propre famille. »

Chukara la regardait calmement
"Oui je voulait dire Kiara
Nala et Simba on eu la chance de mourir avans mon arriver"
Il regardit le rocher
"Kovu a trahit les exclu, il a tuer Nuka, il a laisser notre mére mourir et il n'a pas vengger scar
Il est devenue aussi snob que les lions qui habite le rocher
Tu etait au courant que j'avait un neveu aveugle et qu'au rocher il se faisait rejeté"
Il grogna un peu en regardant le rocher
"Honnetement, que j'ai ton accord ou pas ne changera rien pour moi
Ton accord ne serait qu'un bonus"

« Bonus que tes chers parents ont négligé, rétorqua la vieille carne. Ils en sont morts. »

Non, bien sûr elle ne prétendait pas que son avis seul déciderait de l’issue du conflit. C’était une question plus profonde, primordiale à tout coup d’état – ce qui avait fait que la tribu avait accueilli Simba ou rejeté Scar. Elle laissa mariner un moment son neveu avant de livrer sa propre analyse des faits :

« S’ils s’étaient rallié la tribu au lieu de se fourvoyer avec les parias, cela ferait longtemps que la lignée de Mufasa se serait éteinte… pour convaincre les honnêtes gens, il faut des arguments honnêtes. »

Une patte s’étira, puis une autre. En quelques craquements lugubres, Saurel redressa sa croupe pour se remettre debout, puis assise face au rocher. Il semblait si petit, vu de là. Elle pouvait presque l’écraser du bout des coussinets – presque, parce que passer outre l’arthrose demandait trop d’effort. Son regard glissait vers Chukara tandis qu’elle jugeait chacun de ses arguments à cette lumière :

« Selon eux, Kovu a réunifié exclus et non-exclus. Ils n’y voient aucune malice. La mort de Nuka est trouble, vraisemblablement accidentelle mais le doute est permis. Pas pour Zira, j’en ai peur : c’est son propre orgueil qui a tué ma sœur. Son fils est devenu puant, mais ils le sont tous par là-bas. Tu comptes vraiment tous les tuer ? »

Le regard qu’elle lui adressa exprimait l’ampleur de ses doutes quant à la crédibilité de son projet.

« Je connais Hitori, lança-t-elle après quelques hésitations : une sale rosse comme j’aimerais en voir plus ! Ces petites jeunettes bien propres sur elles ne l’aimaient pas beaucoup, mais il leur rendait bien. S’il n’y avait pas eu cet accident… »

"Hitori et prometteur, il s'est mit a hair les non exclus autant voir plus que moi
en méme temp etre rejetter avans et s'entendre dire qu'on est devenu inutile dans un des pire moment de sa vie
Ca rendrait n'importe qui mauvais"
Il la regardit
"C'est egalement ca qui a fait de moi c que je suis
et qui a transformer taka en scar

Oui je compte vraiment tuer Kovu
Je vais exterminer cette vermine, il nous a tous oublier, il est devenu un roi ridicule, trahiqqant sa famille, reniant son sang, tout les espoir avaient etait placer sur lui et il les a reduit a neant
Mes parents sont mort en n'ayant personne sur qui compter, nuka mort, Kovu traitre, et vitani trop proche de kovu pour les venger
La seule solution pour reunifier les 2 terres, c'est que l'un des 2 clan disparraisse"

La lionne resta un bon moment silencieuse, toujours assise face au rocher, le visage impassible. Elle semblait n’avoir rien écouté, mais rien n’était plus faux : elle tournait et retournait la situation, indécise quant à sa propre position dans l’échiquier. Une famille nombreuse et bruyante avait longtemps servi d’alibi contre ce type de dilemme, mais désormais elle était seule à assumer l’action ou l’inaction de sa propre carcasse. Elle était libre de se mêler à la lutte, si elle s’en sentait le courage, ou de rester lâche – personne ne la retenait plus dans un camp ou dans l’autre, pas même l’assurance d’une vie plus longue. Le pire, c’était qu’elle détestait cela.

« C’est quitte ou double, résuma-t-elle : tu gagnes ou tu perds tout. C’est un jeu dangereux, qui a conduit tes parents droit dans le mur… mais je te l’ai déjà dit, n’est-ce pas ? »

Elle grognait de frustration, mais ne bougeait toujours pas. Seules ses griffes s’enfoncèrent un peu plus dans le sable. Elle détestait ça, mais qu’y pouvait-elle ? Rien, sinon ne pas s’en mêler. Comme d’ordinaire. Surtout : les faire chier jusqu’au bout, ces mauviettes de la terre des lions.

« Je te souhaite de réussir, mais je ne parierais pas grand-chose sur ta cause. J’aurais aimé me laisser convaincre, mais je n’y crois pas. Pas assez… je ne me mettrai pas sur ton passage, mais je ne sais pas si je serai en mesure de te faciliter la tâche. »

Sur cette note sibylline, la vieille carne se redressa, lentement, pour reprendre la route du retour, sans un regard en arrière. Au bout de quelques pas, pourtant, elle marqua une pause pour grogner entre ses dents :

« Dommage. J’avais tant espéré que tu puisses me convaincre… mais qui sait : tes ennemis seront peut-être tes meilleurs ambassadeurs. »

Elle éclata alors d’un rire cynique, plus proche de l’hyène que du lion. Oui, qui sait : Kovu et Kiara avaient encore à déployer des montagnes d’ingéniosité pour la dégoûter.

Chukara riccana
"Je ne cherche pas a te convaincre
je ne cherche pas plus d'alliés que ce que j'en ai
Je préfére que ceux qui me rjoigne le fase de leur propre chef, ainsi il ne me trahiront pas, car si il le faisaient ils reconnaitraient avoir fait une erreur et n'auraieent aucune garantit d'avoir la vie une fois sur la terre des lion
Je ne veut que venger mes parents
Le clan n'est qu'une facade
Je veut acceder au trone comme l'a fait pére, je serait un meilleur roi que lui, mufasa simba ou surtout Kovu
Bientot il se prosterneront tous devans mon pouvoirs"
Il ria
"Les alliés sont facultatif, la force, la strategie et la confiance en soit sont la clé pour gagné des guerre
Et depuis toujour, kovu ne fait pas le poid contre moi"

[Attention : ce qui va suivre est une expérience inédite - pour moi en tout cas, après si ça a déjà été tenté ailleurs... bref : c'est parti pour les scènes-musical auxquels Disney nous a tant habitués, sur fond de Hey You (The Wall).]

La musique démarra sur un rythme lourd, oppressant, répétitif. Saurel se retournait, lentement, pour jeter un regard désabusé à son neveu. Elle l’observait longuement, les yeux emplis de tristesse, avant de se mettre à chanter. Sa voix, extrêmement douce, mêlait la tendresse qu’elle lui portait à une pointe pitié.


Un nœud dans sa gorge brisa sa voix tandis qu’éclatait une supplique –


Elle s’arrêta, à un souffle du rebelle. Une lueur pleine de rage brûlait dans son regard.


Elle se mit à rire, comme une démente, mais un solo de guitare couvrait sa voix. Au bout d’un moment, pourtant, son hilarité s’éteignit pour laisser place à un air désabusé.


Elle soutient le regard, défendant le jeune lion d’affirmer le contraire. C’était dur, mais c’était vrai – horriblement vrai. Un long interlude musical soulignait la tension de sa détermination, quand elle daigna enfin parler des responsables du marasme :


L’écho se meurt, laissant place au silence. Elle secoue la tête, pour enfin exprimer d’une voix plus prosaïque le fond de sa pensée :

« Aucun ne fait le poids contre toi, mais tu es bien seul face à eux. Sois encore plus rassembleur qu’eux, et peut-être tu vaincras : crois-en ta vieille tante… »

[C'était Hé Chu de Pink Sloyd, extrait du mythique album The Rock ]

(Waw jolie oO)

Le lionceau avait passer tout le temp de la chanson a regardait le rocher, il ecrasa un sourit et regardait sa tante avec un regard digne de scar
Il finit par la regarder, son regard etant plus sombre et plus grave, fixant le rocher, on aurait presque cru voir des flamme se dessiner derriere lui

"Ne te meprend pas, je ne suis pas comme mes parents
Je continuerait d'aller de l'avans
Tant que je n'aurait pas detruit ce rocher
Que je ne les aurait pas tous tuer
Je ne m'arreterai pas lutter
Il connaitront le courroux d'un oublier
Auncun d'eux ne pourra m'areter
moi est mon armée
On les vaincra
Le sang coulera"
Il se tourna vers elle
"Tu assistera a mon avenement
ainsi qu'a leurs enterrement
Aucun d'eux ne survivra
Lorce que je deviendrait roi
Tu peut me avoir confiance
Ca sera notre chance
D'avoir enfin notre vrai place
Nous en haut eux en bas"
Il souria a plein crocs en regardant le rocher, mettant un grand coup de griffe dans le sol

Il y avait une certaine jouissance, une sensation de grisement à écouter ce jeune et beau ténébreux parler lutte et victoire, sang et avènement. Que ne pouvait-elle y croire ? Que ne pouvait-elle oublier son âge et se lancer dans la mêlée ? mais ses os n’étaient plus ce qu’ils étaient, et ses yeux en avaient trop vu. C’en était assez de perdre sa sœur et ses enfants dans un combat perdu d’avance. Elle ne pouvait le suivre dans cette nouvelle boucherie.

« Je te le souhaite, car tu seras ou ma honte, ou ma fierté –
Vainqueur je t’adule, vaincu tu m’apeures.
Deux armées sont tombées au pied du Rocher
La troisième attend toujours son heure…
Je serai dans ton clan jusque dans le sien,
Mais ta défaite sera une trahison pour moi :
Trois fois les miens seront morts pour rien –
Mufasa, Simba, Kiara se pavaneront en rois. »

Elle baillait déjà sur la dernière note. Le soleil déclinait, et le voyage était encore long pour ses articulations endolories. Elle se frotta encore tendrement à la crinière de son neveu, puis reprit le chemin de retour. Son corps avait encore besoin du confort de la non-exclusion, mais son âme répondait déjà à l’appel de la rébellion.

[Fini pour moi merci du sujet, c'était très sympa.]

[merci a toi ]

Chukara la regardit s'eloigner
"LA seule defaite qu'il m'est possible de connaitre ca sera la mort"